Digital Value : Développer le pouvoir de la data

Arnaud de Baynast dirige depuis quelques années la branche marketing services d’un grand groupe publicitaire lorsqu’il crée Digital Value, en 2008. Positionné historiquement sur le conseil en stratégie digitale et marketing, le cabinet s’intéresse rapidement au développement de projets digitaux (portails, sites marchands ou autres logiciels SaaS) puis ajoute la corde data analytics and science – analyse des données – à son arc. Aujourd’hui, ces activités constituent toujours les trois étages de la fusée Digital Value, et celle-ci a connu une forte croissance grâce à son positionnement original.

« Nous sommes un “animal atypique” à la croisée de trois métiers bien distincts : le conseil en stratégie, la data analytics and science, et le développement logiciel. Nous sommes capables de répondre aux besoins de grandes entreprises comme aux attentes d’investisseurs – actionnaires privés ou institutionnels, fonds d’investissement – qui veulent valider leur projet d’investissement ou donner davantage de valeur à leurs participations », détaille Arnaud de Baynast.

Le grand écart entre deux mondes ? Pas tant que ça : entreprises et investisseurs ont certes des attentes très différentes mais les compétences d’analyse requises pour y répondre sont les mêmes. « Et surtout, il s’agit dans les deux cas d’aller d’abord chercher les bonnes données au bon endroit, qu’elles se trouvent dans les systèmes d’information internes de l’entreprise, ailleurs dans son écosystème, sur internet (données “crawlées”, c’est-à-dire aspirées sur internet par des robots développés par Digital Value), ou en open data (données publiques). Puis, il faut les structurer et les faire parler pour les mettre au service des questions que se pose notre client. C’est vraiment la data, qui est au cœur de la valeur ajoutée de notre entreprise. »

Les missions menées ces dernières années par les équipes de Digital Value sont pour le moins variées, réparties à 50/50 entre des grands comptes et des investisseurs. Certaines d’entre elles ont une dimension essentiellement stratégique. Il s’agit par exemple d’utiliser la data pour comprendre les dynamiques à l’œuvre sur un marché en identifiant les différents facteurs qui entrent en jeu et la manière dont ils interagissent, avant d’élaborer une feuille de route stratégique pour accélérer la croissance, augmenter les marges, faire face à la concurrence d’acteurs connus ou nouveaux…

Depuis cette année, Digital Value accompagne ainsi un leader des huiles moteur dans la définition d’une stratégie drive-to-store, une approche de marketing digital qui cible les consommateurs pour les inciter à se rendre dans un point de vente physique. « Ces derniers mois, nous avons aussi engagé une collaboration avec un éditeur de solutions CRM (gestion de la relation client) qui souhaite définir sa stratégie de croissance en France et au Canada, ce qui nous a amenés à réaliser des analyses quantitatives et des enquêtes qualitatives auprès de clients et prospects et à identifier de potentielles cibles d’acquisition », poursuit Arnaud de Baynast.

Parallèlement à ces missions d’ordre stratégique, les équipes de Digital Value sont  également à même de répondre à des besoins plus opérationnels. Ainsi, c’est un outil développé par Digital Value qui définit chaque jour le prix du fioul domestique pour un grand énergéticien. « Le software que nous avons développé calcule le prix optimal pour chacune des 5 000 zones géographiques en France en fonction de nombreux paramètres tels que le cours du pétrole, la météo, la capacité logistique disponible, les prix affichés par les concurrents… »

Quant aux clients investisseurs, c’est principalement pour des missions de due diligence, qu’ils sollicitent l’expertise de Digital Value. Il s’agit alors d’analyser les données brutes de l’entreprise cible pour caractériser l’ensemble des risques liés à un investissement, évaluer leurs conséquences possibles et identifier de nouvelles opportunités de croissance.

 « Initialement, c’est Ardian, l’un des leaders mondiaux de l’investissement privé, qui était en contact avec Digital Value et ce sont eux qui nous ont sollicités pour participer au montage, connaissant notre expertise en matière d’accompagnement des entreprises innovantes et de l’univers numérique », indique Brice Couton, directeur de participations chez Isatis Capital. « Les performances très régulières de l’entreprise et son positionnement sur un secteur d’avenir qui connaît une très forte montée en puissance nous ont séduits. Mais c’est avant tout son profil original, qui nous a intéressés : Digital Value conjugue le meilleur des deux mondes du conseil en stratégie et des Data analytics, tout en conservant une taille humaine qui lui confère une grande agilité et une grande capacité à faire corps avec les besoins de ses clients. La gestion des talents et les valeurs humaines de l’entreprise ont achevé de nous convaincre ; c’est un gage de solidité pour l’avenir. »

Cet avenir, justement, à quoi devrait-il ressembler ? « Dans les mois qui viennent, nous allons explorer davantage le champ du pilotage de la durabilité des entreprises et des critères ESG – environnementaux, sociaux et de gouvernance – qui sont au cœur de ce qu’on appelle l’analyse extra-financière des entreprises, indique Arnaud de Baynast pour conclure. C’est une problématique qui occupe de plus en plus de place dans les stratégies des entreprises, comme dans les attentes des investisseurs, sous l’effet d’une pression réglementaire qui se renforce au niveau de l’Europe. C’est également un domaine où les besoins en analyse de données et conseil stratégique sont énormes. Digital Value y a toute sa place ; nous comptons d’ailleurs recruter de nouveaux collaborateurs pour renforcer nos capacités sur ce nouveau marché à fort potentiel. »