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Bien que des évolutions réglementaires soient en cours, la RSE n’est à ce stade pas obligatoire pour les TPE / PME non cotées de moins de 500 salariés et 100 millions d’euros de chiffres d’affaires. Par ailleurs, il est vrai que la taille des PME est un frein à plusieurs niveaux :

• Ressources : la forte croissance qui caractérise souvent les PME mobilise tous leurs moyens humains et ce dans un contexte où elles font face à la difficulté de recruter. La conséquence directe est le manque de temps pour établir une véritable stratégie RSE donnant du sens à l’entreprise.
• Budget : Recruter une personne dédiée à la RSE représente un coût supplémentaire pour des sociétés qui ont déjà du mal à recruter les personnes compétentes pour leurs activités.
• Connaissance des impacts ESG : même si les PME souhaitent mettre en place une démarche RSE, elles sont confrontées à la difficulté de la méthode pour estimer leurs externalités et impacts de leurs activités et de leurs produits / services.

Et pourtant, les PME font (ou vont faire) face à une pression de plus en plus grande de la part de leurs clients.

En particulier celles qui opèrent en B2B avec des grands comptes doivent répondre aux nouvelles attentes de leurs donneurs d’ordre qui ont mis en œuvre une politique RSE incluant la problématique des achats responsables avec les partenaires, fournisseurs et sous-traitants dont font partie les PME.

Aussi, la formalisation d’une politique RSE devient indispensable (ou va le devenir) pour gagner des appels d’offre et de nouveaux contrats.

Nous pensons qu’une politique RSE adaptée à la taille des PME et aux spécificités de leurs activités propres est un atout et une opportunité pour plusieurs raisons :

• Financière : dans un contexte de renchérissement du coût de l’énergie, il apparait incontestable que la mise en place d’indicateurs de suivi de sa consommation énergétique est source d’économie si des actions sont mises en place pour la réduire.
• Développement de l’activité par l’innovation : trouver des solutions pour le client lui permettant de réduire son empreinte carbone ou d’améliorer le bien-être de ses salariés par exemple sont des opportunités pour développer de nouveaux services ou produits. Innover pour réduire les déchets d’emballages des matières premières ou alimentaires selon les secteurs sont autant d’économies.
• Economique : Une société ayant mis en place une stratégie RSE peut la valoriser en cas de cession car c’est un avantage pour l’acheteur.
• Sociales et sociétales : la RSE peut être aussi un moyen d’attirer les jeunes qui sentent de plus en plus concernés par les changements climatiques et le bien-être au travail. Favoriser les fournisseurs en France est un moyen aussi de participer à la création d’emplois locaux