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01.09.2025

Rencontre avec Christian Mortier, Président d'Énertion

Dirigeant fondateur d'Énertion, Christian Mortier revendique une philosophie d'entreprendre fondée sur la recherche de solutions, l'engagement, le respect de valeurs fondamentales, le goût de l'effort, la construction patiente et la transmission. Fidèle à ses convictions, il revient ici sur son parcours, son rapport au travail et ses passions qui durent. 

Vous avez la culture entrepreneuriale chevillée au corps. Expliquez-nous.

J’ai toujours voulu entreprendre. Pour moi, c’est assumer une responsabilité globale, sociétale, pas seulement économique. J’aime dire que le dirigeant est le tuteur de la personne morale qu’est l’entreprise :il prend des décisions parfois difficiles, mais toujours avec une vision à long terme et dans l’intérêt de la structure qu’il porte. Une entreprise est un organisme vivant dont il faut prendre soin dans la durée. Ce n’est pas un rôle qu’on exerce à moitié. On est là pour défendre l’entreprise, construire pour l’avenir.

Comment avez-vous évolué avec la croissance du groupe?

J’ai démarré en reprenant une petite entreprise de tuyauterie industrielle. Ce qui m’anime, c’est la construction : bâtir quelque chose de cohérent, d’utile et de pérenne. Au fil des années, j’ai appris à m’appuyer sur les compétences de mes équipes. La transmission est devenue centrale. Rien ne se fait seul, et c’est en faisant grandir les autres qu’on assure la continuité d’un projet.

Quel regard portez-vous sur l’évolution du rapport au travail ?

Je constate qu’on a perdu en stabilité et en capacité à se projeter dans le temps long. Le rythme s’accélère, les repères se brouillent. C’est un vrai défi pour notre secteur, qui repose sur des compétences techniques et une culture du terrain. Il faut réhabiliter la culture de l’engagement, de l’effort, valoriser le temps long et redonner des priorités sociétales ; le travail doit faire partie de ces priorités. C’est comme dans le sport de haut niveau : on ne gagne pas de médaille sans effort ni sueur. Il faut aussi retrouver le plaisir du travail bien fait, même s’il ne va pas sans contrainte. Ce n’est pas un réflexe passéiste, c’est une condition pour que chacun puisse se sentir utile et reconnu dans ce qu’il fait. Les enjeux environnementaux nous rappellent cette obligation. La recherche de solutions et leur mise en œuvre illustrent ce sens de l’engagement.

Que pensez-vous des évolutions actuelles comme entreprise à mission, Bcorp… ?

Je ne suis pas réfractaire aux changements, mais je pense qu’avant tout, ce qui est primordial, c’est la cohérence. Ce qui compte pour moi, c’est l’alignement entre les intentions et les actes. Si une entreprise ou une personne s’engage, elle doit le faire sincèrement et durablement. Le temps investi, l’attention au détail, l’expérience humaine…tout cela reste essentiel. Le risque, sinon, c’est qu’on perde la capacité à transmettre, à apprendre des situations concrètes.

Et en dehors de l’entreprise, qu’est-ce qui vous anime ?

J'aime les choses concrètes, les beaux objets, les vieilles pierres, les mécaniques anciennes, une bonne table entre amis… tout ce qui raconte une histoire. J’essaie de garder cette cohérence entre ma vie professionnelle et personnelle : faire durer, transmettre, entretenir ce qui compte. Le soin qu’on met dans les choses, ça se voit. Et c’est ce que je veux incarner au quotidien, dans mon travail comme dans ma manière d’être.

Entreprendre, c'est assumer !

Christian Mortier

Christian Mortier

Dirigeant fondateur d'Énertion

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